Une vie soumise à Dieu

C’est-à-dire une vie réellement libre.

Par Jeremy Favreau

Quand il est question de soumission, peu nombreux sont ceux qui n’ont pas d’opinion sur le sujet. À peine ce mot est-il prononcé, que nous nous sentons immédiatement concernés, comme si ce mot constituait un danger imminent. Le mot soumission réveille chez nombre d’entre nous la peur de perdre quelque chose de précieux : notre liberté et notre autonomie. Et pour beaucoup de gens, c’est une question théologique à traiter avec soin, de peur de mal interpréter une instruction divine.

Mais au grand soulagement de plusieurs, je ne désire pas traiter de ces débats ici. Par contre, je veux bel et bien parler de soumission. La soumission à laquelle nous sommes tous appelés et qui, contrairement à ce que nous pouvons penser, nous mènera à notre plus grande liberté : une liberté qui est au cœur de la volonté bonne et parfaite de Dieu pour nous.

La liberté de la confiance

Je suis une personne de nature assez rebelle. Je n’ai jamais aimé qu’on me dise quoi faire, surtout lorsque cela semble arbitraire ou n’est pas accompagné de justifications qui me semblent intellectuellement adéquates. Et puis j’ai eu des enfants… Eh misère ! Si je devais toujours fournir une explication qui satisfait mes deux garçons avant qu’ils ne soient tenus de m’obéir, je craindrais à la fois pour leur survie et pour ma santé mentale ! « Isaac, permets-moi s’il te plaît de t’expliquer en quatre points les raisons pour lesquels tu ne devrais pas courir dans le trafic… te mettre un sac en plastique sur la tête… frapper ton frère sur la tête avec un marteau… ». Vous saisissez certainement l’idée. Et s’il me fallait être en mesure de satisfaire leur liste interminable de « mais pourquoi ?! » je n’en arriverais jamais à bout.

Tout bon parent prendra le temps d’expliquer à son enfant pourquoi il lui demande de faire telle ou telle chose, selon ce qu’il est en mesure de comprendre, et une fois le danger imminent passé. Mais dans bien des cas, être un bon parent ne nécessite pas de justifier ses actes, mais seulement d’intervenir à temps et d’agir pour le plus grand bien de son enfant, que ce dernier le comprenne ou non. Et c’est la même chose dans notre relation avec Dieu. Nous ne comprenons pas toujours ce qui nous arrive et pourquoi Dieu nous dit de faire certaines choses dans sa Parole, mais Il nous demande de lui faire confiance. Nous comprendrons peut-être un jour pourquoi et peut-être pas… Mais quoi qu’il en soit, croire que Dieu a notre meilleur intérêt en tête, c’est la seule manière de profiter pleinement de sa protection, et de la liberté de savoir notre vie et notre futur entre ses mains.

Qui est notre véritable ennemi ?

Le monde est un endroit dangereux et nous sommes confrontés à une réalité qui est souvent loin d’être rose. En fait, nous sommes même en guerre. Et la bataille a lieu au niveau de nos pensées, de nos émotions et de notre volonté. Bien que nos combats soient variés, chaque croyant, et même chaque être humain, a le même ennemi et le même puissant Allié.

Cette vérité fondamentale est malheureusement trop peu souvent prise au sérieux. Elle a pourtant un impact majeur sur notre santé spirituelle : Dieu est notre puissant Allié ; Il est pour nous. Dieu est notre Père, celui qui nous a tant aimés qu’Il a envoyé son Fils nous sauver. Il est celui qui désire qu’aucun ne périsse et qui a envoyé son Esprit convaincre de péché, de justice et de jugement, afin que tous puissent reconnaitre leur besoin de Lui.

Notre ennemi commun, croyants comme non-croyants, c’est le diable. Sa ruse, qui fonctionne tristement assez bien, consiste à nous chuchoter à l’oreille que Dieu n’est pas pour nous. Qu’Il est l’ennemi de notre plaisir, de notre bonheur, de notre épanouissement. Si nous croyons à ce mensonge, nous anéantissons nous-mêmes les chances de notre victoire. Et si nous décidons alors de réagir à cette pensée en n’en faisant qu’à notre tête, nous nous faisons l’ennemi de Dieu—et Dieu ne tolère aucun rival (Jacques 4.4-5).

Mais Dieu n’est pas opposé à notre épanouissement. En fait, Il le désire plus que quiconque et Il sait que cela sera toujours inatteignable sans son intervention. C’est pourquoi Il fait habiter son Esprit en nous. Il nous demande de croire en son amour et de nous humilier au point de reconnaître notre besoin de Lui. Dieu s’oppose bel et bien aux orgueilleux, mais Il préfère de beaucoup accorder sa grâce aux humbles (4.5-6).

 

4 étapes pour une vie libre en Dieu selon l’épitre de Jaques 4.7-10

  1. Soumettez-vous donc à Dieu, résistez au diable, et il fuira loin de vous.

Se soumettre à Dieu, c’est tout d’abord rejeter l’idée prédominante aujourd’hui que nous avons la responsabilité de rechercher avant tout notre propre bonheur, quel qu’il soit. Se soumettre à Dieu, c’est croire que Dieu désire notre bien à travers ses lois et ses commandements. C’est résister aux mensonges du diable et croire que Dieu est pour nous.

  1. Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous.

Une fois les mensonges rejetés et la soumission à Dieu choisie, il faut prendre Dieu à sa parole et s’approcher de lui par la prière et le temps en sa présence. Croire en ses bons desseins pour nous ouvre la porte de l’intimité avec lui.

  1. Prenez conscience de votre misère et soyez dans le deuil.

Personne ne désire faire face à son péché, et nous cherchons souvent à nous en désensibiliser par toutes sortes de moyens. Mais lorsque nous nous approchons de Dieu, nous sommes vite désemparés devant notre état, tout comme le prophète Ésaïe lorsqu’il vit l’Éternel assis sur son trône (Ésaïe 6). La repentance qui en résulte nous ouvre alors la porte à une vie investie à le suivre. Comme Ésaïe nous disons alors : « Je suis prêt, envoie-moi. »

  1. Abaissez-vous devant le Seigneur, et il vous relèvera.

Si vous croyez que la soumission à Dieu consiste à passer nos vies à nous morfondre sur notre pitoyable état de pécheurs, détrompez-vous ! C’est malheureux que ce soit ce que bien des gens croient. Donnons-leur la chance de voir ce que Dieu souhaite réellement : des personnes renouvelées à son image, délivrées de leur péché, guéries de leurs blessures et se tenant debout par sa force.

Une vie soumise à Dieu est en réalité la seule vie qui est entièrement libre. Libre de rejeter les mensonges sur Dieu et d’embrasser sa volonté bonne et parfaite pour chacun de ses enfants.

Au moment de la rédaction de cet article, Jeremy était le rédacteur en chef de Focus Famille.

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